Il ne fait plus de doute que les énergies renouvelables représenteront une part significative de la production d’énergie dans le futur. La pénétration des technologies de production d’électricité « verte » dans le mix énergétique est déjà significative dans beaucoup de pays. Cela étant, la maturité technico-économique de bon nombre de ces technologies est encore faible et les infrastructures (réseaux, stockage…), ainsi que les marchés (atomisation des flux, valorisation dynamique de l’énergie produite…) associés en sont encore à leurs débuts. Tous les acteurs du secteur devront trouver des réponses aux difficultés posées par cette équation. Les concepteurs de moyens de production EPCistes devant faire évoluer à la baisse les coûts complets de réalisation de leurs technologies, maîtriser leurs phases de développement, et être en mesure de proposer un prototypage et une industrialisation efficiente. Les gestionnaires de réseaux, face à des niveaux d’investissements massifs, devront mettre en place un pilotage dynamique et décentralisé de leurs infrastructures et réviser leur modèle économique basé en partie sur les revenus perçus des gros expéditeurs agrégateurs de flux. Enfin, les fournisseurs d’énergie sont confrontés à la diversité des solutions techniques de production. Ceux qui sont intégrés se retrouveront devant le difficile choix de la désintégration verticale.